mardi 18 octobre 2011

Marche à suivre

Petit post que m'a communiqué un aficionnado lointain qui pense bien ! A méditer

« Rodilhan 8 octobre 2011
BASTA YA comme l’ouvrage dans un antitaurin - antihumain notoire. »
 
Les antis étaient une fois de plus venus chercher l’affrontement par la provocation.  L’épisode de la statue de Nimeño n’avait pas suffi, ils avaient besoin de plus.  Dans leur insatiable quête d’images démontrant que les aficionados étaient des « sauvages », ils ont décidé de s’enchaîner dans le ruedo des arènes de Rodilhan, caméra au poing sachant  pertinemment que l’aficion avait été piqué au fer rouge à Nîmes et que leurs insultes et menaces commençaient à porter leurs fruits.  L’aficion était au bord de la révolte alors ils se sont dit qu’ils suffisaient de pousser un petit plus pour qu’elle tombe enfin dans le piège tendu.
 
Le plan était facile, Rodilhan, petite arène, aucun service de sécurité…  Les aficionados allaient se régaler.  Eux, les antis, nos prédateurs allaient devenir des proies faciles.  Cette fois-ci leur mot d’ordre n’était pas la provocation verbale ou gestuelle.  Juste s’enchaîner et attendre la réaction des aficionados, ensuite résister à l’évacuation.  Tout ceci sous l’œil de leurs caméras afin de montrer au monde entier « l’agressivité » des aficionados et de se faire passer pour les victimes pacifistes, qu’ils ne sont point.  Tout est réussi, même leur mise en scène post incident, les voilà en train d’essuyer leurs larmes devant les caméras de nombreuses télévisions, mimant leur incompréhension face une réaction qu’il connaissait d’avance.  On pourrait dire qu’ils ont été agressés à l’insu de leur plein gré.
 
Cela fait 10 ans que les aficionados essuient sans broncher les insultes d’une poignée de personnes devant les arènes.  10 ans d’une lutte haineuse qui s’est amplifiée via le premier média mondial qu’est internet.  10 ans de provocations et de menaces.  10 ans et une radicalisation du mouvement antitaurin qui devient très inquiétante. L’aficion a dit BASTA YA.  J’ai envie d’ajouter « malheureusement » mais je ne peux pas condamner une réaction de ras-le-bol.
 
A « toro pasado » il est facile de juger alors ne jugeons pas, tirons plutôt les leçons de l’épisode Rodilhan. 
 
1/ Une proposition de réaction digne en cas de répétition de cet incident.  Ne réagissons pas à la provocation et une fois qu’ils se seraient enchaînés, sortons tous de l’arène, fermons les portes, appelons les CRS et qu’ils s’occupent de les trainer dehors.  Une fois dehors tous dans le panier à salade, contrôle d’identités et libre choix aux organisateurs de porter plainte contre les fauteurs de troubles.  Car ne l’oublions pas ceux qui étaient dans l’illégalité ce sont eux, malheureusement pris par l’émotion nous avons fait la besogne des CRS et là nous nous sommes mis également en tort.  Ce n’est pas notre rôle.  Et finalement peu importe que la corrida commence avec une heure de retard, restons dans nos droits.
Dans ce cas, quelles images pourront-ils montrer, s’ils se retrouvent seuls dans une arène enchaînés devant des tendidos vides ?
 
2/ Faisons notre mea culpa, acceptons nos torts, plus jamais de violence pour répondre à leurs violences.  Nous avons la loi de notre côté ne gâchons pas cette chance.
 
3/ L’Observatoire, la Municipalité et l’Empresa doivent attaquer en justice les fauteurs de troubles.  Profitons du fait qu’ils vont porter plainte contre des « photos » pour contrattaquer.  D’autre part, il est illégal de diffuser des photos d’aficionados comme ils le font…  Appuyons ceux qui veulent porter plainte contre la diffusion de leur image. 
 
4/ Il est grand temps que les aficionados montent au créneau par le biais des Clubs Taurins.  Sans tarder, nous devons faire circuler une demande signée par tous pour que des mesures soient prises afin de ne plus devoir essuyer les insultes et provocations des antis.  La radicalisation des antis et le ras-le-bol des aficionados me font craindre le pire à brève échéance.  Tout ceci sent la poudre.  Il suffit de lire les propos de certains extrémistes antis pour se rendre compte que les menaces sont sérieuses.  Tenons en compte les droits de chacun, notre droit d’aller aux arènes sans être importuné et le droit des antis de manifester.  Exigeons aux autorités qu’un périmètre de sécurité soit d’application dans les villes taurines les jours de corridas.  Exigeons des peines lourdes pour ceux qui viendraient s’opposer au bon déroulement du spectacle.  Exigeons aussi que les aficionados se comportent de manière digne et pacifique face aux provocations, ainsi que pour les antis proposons de lourdes peines contre les nôtres qui répondraient à la violence par la violence.
 
L’antihumaniste belge, instigateur de l’émeute à Rodilhan, Montignies a dit « La date du 8 octobre 2011 a irrémédiablement changé les règles du jeu. La guerre est déclarée. »  A nous de lui répondre « deux ne se battent pas si un ne veut pas. »  La date du 8 octobre 2011, doit être la date à laquelle l’aficion a dit STOP A LA PROVOCATION !!!  Nous voulons que nos élus nous protègent nous et nos enfants des agressions répétées des antis.
 
Cet énième acte de provocation de la part des antis doit être le dernier et c’est à nous, les aficionados unis de monter au front pour faire valoir nos droits.
 
Mais c’est à vous de nous réunir et de nous représenter face aux élus des villes taurines.

jeudi 13 octobre 2011

De pire en pire !!!

On franchi des étapes qui font peur, il faut en parler, voici un post du blog de la Peña Taurine de Bruxelles qu'il faut lire de toute urgence :
Je suis admiratif de la réflexion de l'auteur, prenons-en de la graine !

Entre consternation, tristesse et dégoût ou d’égout.
 
Il est parfois bon d’écrire pour soulager son cœur ou sa conscience d’un poids lourd à porter.  J’espère donc que ces lignes me feront du bien, tout en espérant qu’elles toucheront toutes les personnes qui nous lisent.
 
Dans la journée d’hier mon portable n’a cessé de sonner et sur l’écran aucun identifiant, juste un numéro masqué.  Les premières fois que j’ai décroché, il n’y avait personne pour répondre à ma tentative d’entamer une conversation « Allo Allo » 
 
17.05  Nouvel appel, c’est le 5ème de la journée, je réponds par lassitude.  Mais cette fois c’est la voix d’une jeune femme qui me crache un « salut petit enculé », mon rire semble la contrarier, les insultes pleuvent, je ne réponds pas.  À quoi bon tenter de faire taire une hystérique en plein délire…  Cette chose sent que les insultes ne me touchent pas ou si peu.  Dans sa crise de nerfs elle me parle d’enfants…  Pourquoi cette chose me parle-t-elle de ce que j’ai de plus précieux au monde ?  Je lui demande de ne pas parler d’enfants, que c’est moche…  Elle bave sentant qu’elle a touché un point sensible.  « Tu vas crever » me dit-elle en ricanant.  Quelle grande vérité, ne sait-elle pas que telle est notre unique destinée connue.  Je le lui dis, sa haine s’amplifie et enfin elle touche le fond du mépris envers un humain, envers un enfant « tes filles aussi vont crever… elles doivent être trisomiques avec un père comme toi ».  J’en ai assez entendu et mes deux princesses m’attendent devant la fenêtre de la garderie, heureuses de voir leur papa.
 
Je sors de la voiture, pris d’une nausée, je suis à deux doigts de vomir de dégoût.  L’odeur nauséabonde de cette chose emplit encore mes narines, le son puant de sa voix résonne encore dans ma tête.
 
Petit à petit, la tristesse m’envahit.  J’ai écrit tristesse et non haine.  La haine ne peut avoir sa place contre de tels propos, tant ils sont horribles et décadents.
 
00.13 derniers appels, je ne réponds plus.
 
Vous voyez à quoi peut mener la haine de son autre, de celui qu’on ne comprend pas !  Comment ne pas être consterné face à ces menaces ? 
 
Je ne veux pas tomber dans le débat stérile de pour ou contre la corrida, pro ou anti, ça n’a aucun sens, nous sommes tous des passionnés mais nos passions nous ont placé dans deux trains différents dont les voies ne se croiseront jamais.  Alors de grâce, apprenons à voir la personne qui se cache derrière une passion sans la juger, respectons ses choix et continuons sur nos voies.
 
La grandeur d’un homme se mesure à sa tolérance et à son respect de l’autre, malgré les différences.
 
VIVE LA LIBERTÉ
http://penataurinedebruxelles.over-blog.com/ 
(publié avec autorisation de l'auteur)

mercredi 12 octobre 2011

Pauvre Jean-José

Week-end chargé en émotion taurine
D'abord le coup des zantis à Rodihan... assez pathétique et sur lequel je pense que tout a été dit si ce n'est qu'il faut encore et toujours résister à cette furieuse envie de leur foutre des baffes, ils n'attendent que ça et les satisfaire serait trop leur faire plaisir... ceci dit je vais revenir sur les zantis dans un prochain article et c'est autrement plus "grave" selon moi.
Pendant ce temps à Saragosse, Padilla s'est fait défigurer par un Ana Romero, bêtement lors d'une pose de banderille anodine, comme il en fait tous les week-end depuis bientôt 15 ans. 
J'ai rarement apprécié la tauromachie de Padilla, trop de cinéma, trop d'esbroufe technique, trop de spectacle, il a plus souvent été une attraction comique entre amis qu'une référence taurine ! Mais ce que l'on ne peut pas lui enlever c'est son courage ! Les toros ne lui font pas peur... jusqu'à ce week-end peut-être ?
Dans un récent article je l'ai brocardé sur sa prestation face aux Miura de Bilbao avec une photo un peu...moqueuse, mais j'en ai une autre sur la mise à mort de son second où il s'est engagé comme un diable se faisant chahuter par la corne droite, frôlant même la catastrophe, je l'avais vu mais ma mauvaise foi m'avais dit de ne pas en parler : c'est mal !!!!






TORERO !

mardi 27 septembre 2011

Morante vs morante partie 1

     La première fois que j'ai vu Morante c'était en Arles lors d'une féria pascale (2006 je crois) où il avait refusé de voir ses deux toros et le lendemain la Provence avait titré : "34 sec. de bronca lors de la sortie des arènes du matador sévillan" et je vous promet que 34 secondes, c'est long !

     Depuis le hasard m'a souvent détourné de ses venues en France. 2011 aura rectifé cette carence puisque je l'ai vu deux fois en moins d'un mois.
     Premier rendez-vous à Bilbao le mardi 23 août devant des Nuñez del Cuvillo très bien présentés, armés, charpentés, nobles et encastés, bref du sérieux ! A son premier, Morante n'est pas à l'aise, bref les choses se terminent assez rapidement mais on sent qu'il a envie de bien faire et on a hâte de son second.
Manzanares passe et son toro trépasse d'un recibir aussi efficace qu'inattendu, dommage que la faena fut moyenne...
     David Mora montre de belles choses mais gaspille ses efforts, aux aciers... dommage.
     Revoilà le natif de Puebla del Rio. Le colorado bociblanco qui lui incombe fait vite retentir des sifflets et des requètes de changement au vue d'une légère tendance... à claudiquer nous dirons, c'est pas franc mais ça peut se percevoir ( c'est là qu'on se dit qu'en France le mouchoir vert serait usé s'il était aussi facilement quémandé...).
     Au capote pas grand chose, Morante n'est pas à l'aise, le tiers de pique est chaotique, le toro fait ce qu'il veut, en gros c'est un peu la pagaille, il prend une troisième pique alors que le changement de tiers a retenti et que le picador est sur le chemin de la sortie, bref la cuadrilla patauge...
Début de la faena, Morante parait agacé, on se dit que les choses ne vont pas durer; le spectre de 2006 m'aurait-il accompagné à 800km d'Arles, serais-je un chat noir pour sieur de la Puebla ?
Les premières passes sont des passes de châtiments profondes et d'une humiliation rarement égalée, quelques sifflets se font même entendre, mais c'est à ce moment là qu'un déclic se produit sur la première vraie série test qu'il fait. Son regard change, il s'arrime, je n'en crois pas mes yeux, il sort deux grosses séries et prend le dessus sur son toro, le reste est beau, le public vocifère des olés venus d'ailleurs, les gestes sont d'une douceur et d'une lenteur rare, mort sin puntilla, pétition unanime et deux mouchoirs sur un toro de Bilbao, c'est rare à c'qu'on dit ! Le vieil espagnol à côté de moi est content, en treize venues de Morante à Bilbao, il ne l'avait vu bon que la première fois, comme quoi je viens de moins loin que lui à ce sujet...
Manzanares est un peu mieux à son second, nouveau recibir à nouveau réussi, oreille
Mora tombe sur le plus mauvais de l'envoi à son second, dommage on aimerait vraiment en voir plus de ce jeune homme !
J2M sort tel un Justin Biber
Morante sort en triomphe, tel une icône, dernier soir à Bilbao, petit cafard...



lundi 22 août 2011

Des Toros et Don Diego !

     Les voilà les fameux Toros de Bilbao !
     En effet le lot de Fuente Ymbro qui est sorti cet après midi a été sérieux voire très sérieux ! Présentation irréprochable et comportement très intéressant surtout les trois premiers.
     Diego Urdiales entama sa faena avec volonté et il ne tarda pas à faire retentir la musique pas si fréquente dans cette arène. La main gauche s'avéra très compliquée, Diego fut rapidement averti par une voltereta aussi spectaculaire que sans conséquence mais il ne lâcha rien et sans  le pinchazo qui précéda une entière bien placée, le trophée serait tombé du palco... vuelta. Il dut à nouveau s'arrimer sur son second qui s'avéra plus compliqué mais il le fit toujours avec grande classe.




     César Jimenez esquissa quelques gestes sur son premier et ne montra pas grand chose à son dernier.
     Tejela a quant à lui connu une après-midi difficile face à un public qui ne s'est pas laissé berner par son absence totale de sitio, de temple et de croisement en dehors d'une série à gauche sur son second qui retint mon attention mais dont il n'eut pas l'idée de rééditer. Bref circulez y'a rien à voir... ah si, la pique du sixième qui poussa la cavalerie contre la barrière à la première rencontre et poussa encore sur la seconde pourtant sacrément "dosée" !

Demain, dernier volet de ma virée à Bilbao.

dimanche 21 août 2011

Pluie intermittente sur Bilbao

     Pluie intermittente sur Zahariche. Les Miura déçoivent, ce n'est plus une information, peu de piques, manque de bravoure, de caste, c'est triste.

les Miura se cachent pour mourir...
     Comme les éclaircies du ciel d'hier soir on entrevoie parfois des signes de ce genio qui leurs colle tant à la peau notamment sur le cinquième où comme à son habitude Rafaelillo a encore une fois joué sa vie devant une corne gauche dressée pour tuer et un toro qui n'avait que faire du bout de tissu de notre natif de Murcie. Ce torero me satisfait à chaque fois que je le vois (en dehors du maniement de ses aciers catastrophiques...), on sait qu'avec lui on ne sera pas floué, il fera son possible pour faire le maximum sans tricher comme devant les Miura de Pâques 2010 en Arles ou les Escolar Gil de Céret de cette même année-là.

un adversaire à sa taille !

     Cette attitude n'est pas la même de son chef de lidia d'hier j'ai nommé le "ciclon de Jerez" et ça aussi ce n'est plus une information tant Padilla est tombé bien bas dans sa manière de toréer. Jean José n'a rien montré sur son premier arrêté et a enfumé un public bien conciliant à mon goût en concluant par un pinchazo et un bajonazo de compétition copieusement applaudi...
en basket on dit : "air ball"
     Je suis un peu déçu par cette première aux arènes Vista Alegre, on m'avait annoncé une feria ultra sérieuse et au final pour une miurada, les deux sobrero étaient d'origine Domecq et de présentation très moyenne. Quand on rajoute à ça un public enthousiasmé par un bajonazo vulgaire on se pose des questions. En fait la vrai différence vient des trophées et de leurs pétitions : aucun, les gens ont certes applaudis mais jamais un mouchoir ne s'est agité pour qui que ce soit ça change de la France.
Pour finir Raul Velasco fut le plus malchanceux au sorteo, mais on ne peut que reconnaitre sont courage et sa volonté à son premier après avoir été sévèrement bousculé dès l'entame de sa faena. Ce torero est valeureux, il possède un toreo classique et tout simplement beau, Il mérite une bien meilleure diffusion...

un véritable face à face

Peut être plus de chance aujourd'hui avec les Fuente Ymbro... veremos !

lundi 9 mai 2011

La Mala Educación

J'arrive un peu tard après le bataille et tant pis pour moi si je ne suis plus dans le coup !

J'ai fait ma Feria d'Arles la plus light depuis 5 ans : 2 corrida et c'est tout !
J'ai voulu être présent pour l'alternative de Thomas Joubert... bien mal m'en a pris, après l'indulto du Juli je n'avais pas le cœur pour me forcer à en voir beaucoup d'autres, marre de donner mon pognon à des gens qui se moquent de nous !
J'ai quand même fait l'effort de voir les Scamandre le dimanche matin, entre amis, pour que le spectacle soit plus facile à digérer, parce que voir Marco Leal toréer (oxymore!!!) me donne toujours des aigreurs d'estomac ! Les toros m'ont plus, en dehors de leurs cornes pas très "soignées" (hormis le sobrero), mais les piétons... no comment.

Revenons au vendredi soir : 
Thomas fut d'abord court techniquement sur son premier (j'ai déjà dit dans un autre article que pour moi, il aurait du attendre au moins le riz pour passer l'examen...) et sur son second on a pu apprécier toute l'incompétence de sa cuadrilla en bois, ces histoires arlésiennes de faire travailler les amis des amis des amis me fatiguent, dans ce monde qu'est la tauromachie, on doit soigner ses fréquentations et travailler avec les meilleurs sans croire que la médiocrité peut se bonifier avec le temps. Bref sur son second je n'ai pas eu le temps de finir mon explication sur le sens de la montera par terre à mon ami Manu (pas le picador de Barbentane, un autre !) qui venait voir sa première corrida que Tomasito s'est retrouvé les fers en l'air et direction l'infirmerie sans passer par la case départ ! Triste soirée !

- Pasion n°73 510 kg
Le Juli est, sur son premier, comme à son habitude très fort techniquement, il enfume le toro, le fait passer où il veut, comme il veut, quand il veut et à la fin il lui simule sa mort... et bien on peut reprendre la même phrase et changer le sujet en remplaçant le mot "toro" par "public" et là ça fait peur !
On a encore passé une étape avec cet indulto, car cette fois-ci il est tombé sans même qu'on  le sente venir. Peut-être suis-je trop naïf mais quand il va chercher l'épée, je ne suis pas du tout en train de me dire que ça sent le roussi. Malheureusement, il a suffit qu'un con crie le mot tant redouté et que derrière Julian nous face un triple Axel au centre de la patinoire de sable et le mouchoir orange est devenu comme une évidence pour la foule !
C'est de la mauvaise éducation, c'est tout ! Le public vient, pour la plupart, aux arènes parce que ça fait bien de venir voir une corrida comme on va à Auteuil ou à la Messe, on ne comprend rien à ce qu'il s'y passe mais c'est bien d'y aller. La corrida c'est comme le mariage à l'église, pour la plupart, ils le font sans savoir pourquoi mais parce que c'est beau.
La science de la tauromachie s'apprend au contact de certaines personnes ou bien dans les livres et par le passé elle s'apprenait surtout sur la pierre des arènes en regardant les grands Maîtres, sur le tas quoi ! Maintenant quand on essaye de s'intéresser à la corrida sur le tas, vu qu'il sent mauvais le tas, et bien on apprend mal et c'est tout ! Pour ne pas se laisser berner, il faut de l'esprit critique, de la culture et il faut lire des livres, aïe aïe aïe, que de gros mots dans une seule phrase ! Foutue société !!!

lundi 11 avril 2011

"c'était....... intéressant, tu vois"

     J'ai raté la féria de la Crau, je devais aller voir les Cebada Gago mais la fatigue, la distance, le prix de l'essence, le prix des places ont eu raison de mon aficion.
J'ai appelé mon frère et je lui ai dit : "tu m'en veux pas mais je pense qu'on ne pourra pas venir... appelle-moi à la fin pour me dire..."

      Déjà, la veille, il y était, et en sortant il m'a appelé et m'a dit : "c'était......intéressant, tu vois ?"
      Oh oui je vois, c'est le genre de course où on s'est pas mal emmerdé mais où de temps à autres on a vu des gestes qu'on aime; un toro qui part de loin, qui pousse avec les reins, une main basse et lente... mais tout ça de manière désunie et très éparses tout au long de la course. Il n'aurait pas fallu grand chose pour voir une bonne corrida, de vrais piétons, un meilleur sorteo, une meilleure météo, une autre présidence, un autre élevage... C'est aussi une course en laquelle on avait quelques espoirs et on veut se convaincre que ce n'était pas si mauvais que ça au regard de certaines grandes affiches qui finissent bien souvent en fracaso total. C'est souvent dans une petite arène qui ose, ou pour un élevage rare qui mérite mieux, ou dans un cartel original ou pour un novillero prometteur, bref on est quand même satisfait de notre après midi alors on peut bien dire que c'était tout de même "intéressant" non ?

Dimanche soir mon frère m'a rappelé :
" - Alors c'était intéressant ?
  - non, je me suis régalé, c'était super, y'avait du toro, ça fait plaisir..."
Quand c'est mieux qu'intéressant, on regrette de s'être levé trop tôt, d'habiter loin de la Camargue, la guerre en Libye et l'inflation !

J'aime la corrida et cette beauté de l'instant, de l'éphémère, de l'incertitude... j'aime le printemps !

vendredi 11 mars 2011

principe de précaution

Je n'ai pas pu m'empêcher de copier cet article (avec autorisation bien sûr) qu'a publié le blog "vingt passes, pas plus" car je suis exaspéré par ce principe de précaution à tout rompre. Nos traditions sont en danger, il faut en parler.


extraits : 


En décembre dernier MM. Enry Bernard-Bertrand  et Jean Spalma ont été condamnés, par le Tribunal correctionnel de Nîmes pour l’organisation d’une bandido pendant les fêtes locales de 2006 qui avait occasionné le décès d’un Graulen de 77 ans, M. Giovanni Tempesta. Les deux élus communaux ont fait appel de ce jugement mais ils restent fortement traumatisés par cette lourde condamnation (prison avec sursis, 3000 euros d’amendes et 90 000 euros d’indemnités aux familles).

Certes, il y a eu mort d’homme.

Certes l’arrêté  municipal d’interdiction de stationner n’a pas été respecté.

Certes ils peuvent raconter mille fois comment la scène s’est déroulée : si M. Tempesta n’avait pas bougé de sa place, le taureau serait passé à côté de lui sans le toucher.

Une question de millième de seconde.

Mais il y a eu tout de même mort d’homme.

Ce n’est que ce drame que le tribunal a jugé. Sans vouloir retenir les conditions particulières de la fête locale avec ses traditions camarguaises, ses taureaux dans la rue, le danger de ces jeux taurins indissociables de toutes les villes et villages du Sud.

« Nous avons besoin du soutien de toutes les associations provençales et languedociennes  qui défendent les traditions  taurines, car si nous sommes à nouveau condamnés, en appel, plus personne ne voudra organiser de fêtes locales, de bandido, d’encierro, d’abrivado, de courses camarguaises, même de toro-piscine. Nous avons été jugés nominativement, nous devons assumer la responsabilité de la mort d’un homme et c’est très lourd à porter. »

De nombreuses associations, de clubs taurins, de mairies ont fait signer des pétitions qui seront remises aux intéressés le samedi 12 mars au départ de la marche solidaire organisée juste avant la traditionnelle abrivado des plages qui, cette année, ne traversera pas la ville et se terminera au devant de la villa Parry, tout à côté de l’ancien phare de la rive droite.

Cette grande manifestation de soutien pour la défense des traditions camarguaises et le soutien à ces deux élus attend beaucoup de participants.

Le rendez-vous est donné à 9 h 30  devant les arènes. Puis, à 11 heures, s’élancera de l’ancien sanatorium jusqu’à la villa Parry, l’abrivado en suivant la mer de la rive droite. Un spectacle qui attire chaque année des milliers d’afeciouna.

MM. Spalma  et Bernard-Bertrand n’ont pas renoncé dans l’organisation de cette tradition en renforçant la sécurité du parcours, en ajoutant des barrières. « Pourtant le public continue à vouloir se mettre au premier rang, à s’exposer au danger des taureaux lâchés dans la ville et les jeunes se font un plaisir à les faire sortir de l’encadrement des gardians. Cela nous ne pouvons pas le changer. Le jeu avec les taureaux c’est dans nos veines. »

A moins de tout interdire… 
 
Par Paul BOSC

jeudi 27 janvier 2011

L'Ascension vers le bas

Jeudi 13 mai dit de "l'Ascension"

      J'aime bien Tomasito (pour diverses raisons dont j'aurai le temps de reparler) et après l'avoir vu à Pâques, je me suis dit qu'une novillado avec trois apprentis français devant des toros français et le tout au bénéfice d'un soutien pour Haïti ça valait peut être le coup d'aller poser ses fesses sur les gradins des arènes de Nîmes, et dieu sait qu'il en faut beaucoup pour me faire aller dans ce lieu qui s'apparente plus souvent au chapiteau Pinder de la Tauromachie.
     Bref la novillado fut intéressante (il faudra un jour parler de ce qualificatif dont on abuse un peu trop quand on sort d'une arène à mon goût...) Tomasito a montré sa supériorité technique et émotionnelle face à T.Duffau et P.Oliver et les toros ne furent pas catastrophique mais c'était pas l'extase non plus. En même temps on notera l'absence des élevages Tardieu et Yonnet, (trop durs pour Nîmes j'imagine) c'est dommage on se serait bien passé de l'exemplaire de Los Gallos de Marie Sara, mais c'est oublier qui gère les arènes de Nîmes...
     L'après midi fut... triste, comme le temps. Castella seul contre six devant du Garcigrande, Pilar et autre Alcurrucen... autant dire des grands moments en perspective. Mais il fallait que ma fiancée voit ce genre de course, après celle de St Martin, pour qu'elle comprenne que tout ce qui s'appelle corrida n'est pas forcément la même chose, pas la même pratique et puis le prix du billet comprenait le matin et l'après midi, alors...
     Je ne disserterai pas sur le déluge qui tomba de 13h à 16h et qui retarda le début de la course, cela n'a rien d'exceptionnel en cette saison dans notre pays et la corrida en a vu d'autre. Mais par contre dès le premier toro je senti naître chez ma copine (agglutinée sous un parapluie contre moi) un sentiment proche de ceux de certains zantis, comme on dit, au vue de la pitié que lui imploré la bestiole aux armures étroites, dépourvues de courage, de force, de violence, de vice, ou de méchanceté pure... cette parodie de corrida fait pitié voilà tout ! On donne à manger aux zantis, il n'y pas de combat, juste du voyeurisme malsain. L'émotion des passes ne peut exister sans le danger, et l'émotion de la pique...ne peut exister sans pique !
     En sortant, j'ai compris que quelqu'un de non-averti qui voit ce spectacle ne PEUT pas se faire une bonne opinion de la corrida, ce n'est pas possible !

lundi 17 janvier 2011

bizarre, bizarre

     Il est marrant de voir l'évolution de la société taurine, ce que d'autres appellent le "mundillo". En effet chaque année depuis deux ou trois ans, internet a bouleversé les fausses mises en scènes d'annonces de cartels puisque qu'à chaque fois la toile les a révélées avant l'heure officielle. 
     Cette année encore, certaines fuites apparaissent depuis la semaine dernière en ce qui concerne les cartels d'Arles. Mais là, bizarre, aucun site taurin ne reprend l'info ni même ne la commente, il y a bien quelques blogs et encore... bizarre, j'ai connu la toile taurine beaucoup plus alerte que ça.
     Certes, ces cartels ne sont pas la révolution, loin de là, mais quand on est capable de parler du fait que JT se tape 40km par jour de vélo, information ô combien essentielle pour la survie de la saison (des empresa bien sûr !), je croyais qu'on pouvait aussi parler du retour tellement scandaleux d'El Fandi dans une grande arène française, et celui tant chaleureux de son presque homonyme El Fundi (homonyme dans l'orthographe mais pas dans le toreo, bien sûr !) ou de l'alternative selon moi un peu trop précoce et sur des toros qui ne le méritent pas de Tomasito... mais apparemment cela ne fait guère écho, à suivre...

mardi 4 janvier 2011

Bonjour à tous

    C'est la haute saison dans les stations de ski mais c'est la basse dans l'aficion, donc il faut tuer le temps.
    Je lis très souvent les blogs taurins réputés mais à force, j'ai voulu moi aussi essayer de mettre mon grain de sel dans ce microcosme. Mon aficion est assez récente, ça fait 5 ans que je suis vraiment mordu, mais ce dont je suis sûr désormais c'est que j'aime le Toro Bravo, son combat, sa force, son courage et pas trop la gomina de Conde si vous voyez ce que je veux dire...
    L'année 2010 a été riche en expérience pour ma part. Je suis originaire de Châteaurenard et autant vous dire que c'est la feria que je fuis en premier quand je fais mon programme taurin de l'année.
    Par contre j'essaye de rester fidèle aux arènes d'Arles qui parfois laissent la place de plaisir rare dans une arène de cette catégorie en France. (j'ai vu la concours de septembre 2009 avec Clavel Blanco et le Prieto "éclaboussant" et rien que pour cette après-midi là, je ne cracherai jamais sur cette arène même si beaucoup de choses restent encore insupportables).
    Pâques 2010 fut morose, sans grand éclat, l'alternative de Marco Leal était... marrante disons, la concours n'a pas eu la suerte de celle du Riz 2009, les Ana Romero ont déçu et les trois toreros devant m'ont exaspérés, Ferrera parce qu'il me casse les tympans à crier, Adame par sa médiocrité et Roman Perez pour son esbroufe qui ne prend pas chez moi. Les Miuras et notamment les deux de Rafaelillo m'ont plu mais Padilla me fatigue... Et le lundi les Portes de Saint Laurent étaient calamiteux, heureusement que la feria de Pâques est synonyme de retrouvailles entre amis dans les appartements du peintre (comprennent qui pourra) et bonnes tranches de rires sur les gradins (pauvre Marco).

    La suite de la temporada m'amène sur les gradins des arènes de Saint Martin de Crau pour voir les Prieto de la Cal et emmener pour l'occasion ma copine (et désormais fiancée) voir sa première course. Elle est curieuse, elle a peur, elle essaye de comprendre, elle a des émotions diverses et incontrôlées, bref elle a aimé. Le hasard a fait m'asseoir à côté d'un aficionnado "a los toros" qui était déjà à côté de moi lors de la concours du riz 2009 et je suis curieux de voir sa science et sa critique fort enrichissante bien que très exigeante. On parle, il est sympa, explique, se met à la portée... un bon moment quoi ! Pour ce qui est de la course, c'est un combat, les Prieto sont là pour en découdre et c'est un vrai plaisir de voir ça. Alberto Aguilar est chahuté mais il se donne et c'est beau tout simplement. C'est pas la course de l'année, d'accord mais pour une arène comme celle-ci c'est bien, ça fait plaisir, on en redemande... quand on pense qu'à châto on va se taper des Miranda de Pericalvo avec le Fandi c'est la loose !
Voilà pour aujourd'hui la suite nous amènera à Nîmes et à Céret, autant dire du lourd, du très lourd !
Bye
Clavel Blanco