jeudi 27 janvier 2011

L'Ascension vers le bas

Jeudi 13 mai dit de "l'Ascension"

      J'aime bien Tomasito (pour diverses raisons dont j'aurai le temps de reparler) et après l'avoir vu à Pâques, je me suis dit qu'une novillado avec trois apprentis français devant des toros français et le tout au bénéfice d'un soutien pour Haïti ça valait peut être le coup d'aller poser ses fesses sur les gradins des arènes de Nîmes, et dieu sait qu'il en faut beaucoup pour me faire aller dans ce lieu qui s'apparente plus souvent au chapiteau Pinder de la Tauromachie.
     Bref la novillado fut intéressante (il faudra un jour parler de ce qualificatif dont on abuse un peu trop quand on sort d'une arène à mon goût...) Tomasito a montré sa supériorité technique et émotionnelle face à T.Duffau et P.Oliver et les toros ne furent pas catastrophique mais c'était pas l'extase non plus. En même temps on notera l'absence des élevages Tardieu et Yonnet, (trop durs pour Nîmes j'imagine) c'est dommage on se serait bien passé de l'exemplaire de Los Gallos de Marie Sara, mais c'est oublier qui gère les arènes de Nîmes...
     L'après midi fut... triste, comme le temps. Castella seul contre six devant du Garcigrande, Pilar et autre Alcurrucen... autant dire des grands moments en perspective. Mais il fallait que ma fiancée voit ce genre de course, après celle de St Martin, pour qu'elle comprenne que tout ce qui s'appelle corrida n'est pas forcément la même chose, pas la même pratique et puis le prix du billet comprenait le matin et l'après midi, alors...
     Je ne disserterai pas sur le déluge qui tomba de 13h à 16h et qui retarda le début de la course, cela n'a rien d'exceptionnel en cette saison dans notre pays et la corrida en a vu d'autre. Mais par contre dès le premier toro je senti naître chez ma copine (agglutinée sous un parapluie contre moi) un sentiment proche de ceux de certains zantis, comme on dit, au vue de la pitié que lui imploré la bestiole aux armures étroites, dépourvues de courage, de force, de violence, de vice, ou de méchanceté pure... cette parodie de corrida fait pitié voilà tout ! On donne à manger aux zantis, il n'y pas de combat, juste du voyeurisme malsain. L'émotion des passes ne peut exister sans le danger, et l'émotion de la pique...ne peut exister sans pique !
     En sortant, j'ai compris que quelqu'un de non-averti qui voit ce spectacle ne PEUT pas se faire une bonne opinion de la corrida, ce n'est pas possible !

2 commentaires:

  1. Ce sont les taurinos et les figuras y figuritas qui forment les antis, qui leur donnent à bouffer l'infecte merde qu'ils osent nous servir.

    Et ce sont les aficionados, en cautionnant ces saloperies par leur silence, qui partagent la responsabilité de la fin prochaine de la corrida.

    A moins que.... Mais ce sera dur, les taurinos et leurs complices sont sourds et aveugles, devant le fric.

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  2. Ce sera vraiment très dur, ça c'est une certitude.
    Quand dans ce genre de spectacle on ose protester vivement ce qu'on voit, ce que les autres ne voient pas, on se fait pourrir et on passe pour un aigri fini.
    Mais je préfère finir aigri que sot !

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