J'arrive un peu tard après le bataille et tant pis pour moi si je ne suis plus dans le coup !
J'ai fait ma Feria d'Arles la plus light depuis 5 ans : 2 corrida et c'est tout !
J'ai voulu être présent pour l'alternative de Thomas Joubert... bien mal m'en a pris, après l'indulto du Juli je n'avais pas le cœur pour me forcer à en voir beaucoup d'autres, marre de donner mon pognon à des gens qui se moquent de nous !
J'ai quand même fait l'effort de voir les Scamandre le dimanche matin, entre amis, pour que le spectacle soit plus facile à digérer, parce que voir Marco Leal toréer (oxymore!!!) me donne toujours des aigreurs d'estomac ! Les toros m'ont plus, en dehors de leurs cornes pas très "soignées" (hormis le sobrero), mais les piétons... no comment.
Revenons au vendredi soir :
Thomas fut d'abord court techniquement sur son premier (j'ai déjà dit dans un autre article que pour moi, il aurait du attendre au moins le riz pour passer l'examen...) et sur son second on a pu apprécier toute l'incompétence de sa cuadrilla en bois, ces histoires arlésiennes de faire travailler les amis des amis des amis me fatiguent, dans ce monde qu'est la tauromachie, on doit soigner ses fréquentations et travailler avec les meilleurs sans croire que la médiocrité peut se bonifier avec le temps. Bref sur son second je n'ai pas eu le temps de finir mon explication sur le sens de la montera par terre à mon ami Manu (pas le picador de Barbentane, un autre !) qui venait voir sa première corrida que Tomasito s'est retrouvé les fers en l'air et direction l'infirmerie sans passer par la case départ ! Triste soirée !
- Pasion n°73 510 kg
Le Juli est, sur son premier, comme à son habitude très fort techniquement, il enfume le toro, le fait passer où il veut, comme il veut, quand il veut et à la fin il lui simule sa mort... et bien on peut reprendre la même phrase et changer le sujet en remplaçant le mot "toro" par "public" et là ça fait peur !
On a encore passé une étape avec cet indulto, car cette fois-ci il est tombé sans même qu'on le sente venir. Peut-être suis-je trop naïf mais quand il va chercher l'épée, je ne suis pas du tout en train de me dire que ça sent le roussi. Malheureusement, il a suffit qu'un con crie le mot tant redouté et que derrière Julian nous face un triple Axel au centre de la patinoire de sable et le mouchoir orange est devenu comme une évidence pour la foule !
C'est de la mauvaise éducation, c'est tout ! Le public vient, pour la plupart, aux arènes parce que ça fait bien de venir voir une corrida comme on va à Auteuil ou à la Messe, on ne comprend rien à ce qu'il s'y passe mais c'est bien d'y aller. La corrida c'est comme le mariage à l'église, pour la plupart, ils le font sans savoir pourquoi mais parce que c'est beau.
La science de la tauromachie s'apprend au contact de certaines personnes ou bien dans les livres et par le passé elle s'apprenait surtout sur la pierre des arènes en regardant les grands Maîtres, sur le tas quoi ! Maintenant quand on essaye de s'intéresser à la corrida sur le tas, vu qu'il sent mauvais le tas, et bien on apprend mal et c'est tout ! Pour ne pas se laisser berner, il faut de l'esprit critique, de la culture et il faut lire des livres, aïe aïe aïe, que de gros mots dans une seule phrase ! Foutue société !!!